La reprise, ça fait mal aux fesses

Un an jour pour jour après le transfert gagnant de ma 3ème FIV, c’était le retour au boulot. Déposer Edgar chez la nourrice avant de filer au travail, mordre sur la pause du midi pour abattre les dossiers et courir en fin d’après-midi pour ne pas être en retard, voilà mon graale. Ben ça fait mal aux fesses, je vous le dis.

Je me suis réveillée comme une fleur 5 minutes avant le réveil. Oui, vous avez bien lu : conformément à l’objectif que je lui avais fixé, Edgar a fait sa nuit pile poil pour la reprise du boulot. Une vraie nuit, hein, pas un truc pourri du genre minuit-5h avec des réveils tétines entre, non une belle 20h-6h30. Je ne sais même pas à quelle heure exactement il s’est réveillé car quand je me suis pointée dans sa chambre il était les yeux ouverts et m’a accueillie avec de grands sourires. Cet enfant est parfait.

C’est l’avantage des bébés synthétiques de la PMA. Nous, dans le formulaire de choix de l’embryon, on avait coché la case « bébé chevelu » et demandé une compatibilité avec une activité professionnelle à plein temps des deux parents (dont le père qui est souvent absent la semaine). Après réflexion, on avait finalement opté pour « plombier » comme profession. Parce que c’est tellement galère de trouver un plombier. Hahaha, elles seront bien dans la mouise les familles La Manif pour Tous quand leurs éviers seront bouchés. Ce ne sont pas leurs 6 gosses « naturels » qui les dépanneront avec leurs diplômes d’écoles de commerce super chers. Décidément, la PMA, c’est tout confort…

Bon. Revenons à nos moutons, soit le récit de ma journée de reprise.

Histoire de marquer le coup, il a neigé cette nuit à Tataouïne (note : il doit neiger tous les 10 ans dans ce bled, peut-être que c’était pour me punir de mon dernier billet où j’étais critique avec la neige). Donc… aucun bus ne roulait ce matin ! La journée a démarré par une promenade de 20 minutes sur trottoirs verglacés avec Edgar en écharpe, mon sac à main, ses affaires pour la journée dans un autre sac et mon ordi de boulot. Je ne faisais pas la fière, je lui répétais « Maman est prudente, on va bien finir par arriver ». Bon lui, il s’en fichait, il dormait. Face à ce mépris de mes efforts maternels, j’ai attendu de l’avoir déposé chez la nourrice pour m’étaler de tout mon long sur une plaque de verglas. Mon ordi n’a rien eu, contrairement à mes fesses qui ont bien morflé. Heureusement que j’ai eu la bonne idée de ne pas perdre tous mes kilos de grossesse. D’ailleurs quand je demande à Simon si j’ai des grosses fesses, il me répond : « non on ne peut pas dire ça, mais elles sont différentes, ça c’est sûr ». Super encourageant le gars. Bref, en attendant, la vérité c’est que le gras c’est la vie car je n’ai rien de cassé.

neige

Aucune idée mais c’est mon boule qui a morflé

Nonobstant ces difficultés, j’ai fini par arriver au boulot où les collègues étaient contents de me retrouver et réciproquement. Surtout Jean-Luc.

Je vais vous reparler de Jean-Luc dans 2 minutes. Mais d’abord faut que je vous dise que la prise réseau de mon bureau ne fonctionnait pas. C’est con de ne pas avoir de réseau : pas de courriels, pas d’accès aux dossiers alors que tout est dématérialisé. Avant d’appeler le gars de l’informatique, j’ai voulu réparer moi même. J’y suis allée avec une paire de ciseaux pour triturer la prise (quand on s’est cassé les fesses sur du verglas, on ne craint pas les coups de jus, et puis mes ciseaux ils ont des embouts en plastique, donc c’est hyper sécure). C’est à ce moment que Jean-Luc a choisi de se pointer dans mon bureau pour me causer de nos dossiers communs très en détail comme si j’étais partie la veille.

Je vous aide à visualiser la scène : Jean Luc debout devant mon bureau et moi à 4 pattes sous mon bureau en train de faire rentrer mes ciseaux dans la prise réseau. Lui, il s’en foutait, et me parlait de trucs hyper précis. Au début, je l’ai envoyé paître gentiment mais il n’a pas saisi, je dois être trop subliminale comme fille. Alors j’y suis allée plus franco car j’avais peur que quelqu’un d’autre débarque et se méprenne du tableau. Et puis je n’étais pas sûre de mon pantalon, j’avais peur qu’on voit ma raie des fesses (douloureuses par ailleurs). Bref, j’ai fini par virer Jean-Luc et appeler le gars de l’informatique.

Sinon, j’ai bien bossé, je suis contente de cette première journée de travail et retrouver un Edgar souriant chez la nourrice, c’est le bonheur à l’état pur. Même si j’ai super mal aux fesses ce soir.

20 réflexions sur “La reprise, ça fait mal aux fesses

  1. Tu nous ferais pas un petit #antipma sur l’oiseau bleu à tout hasard pour que ces gens là (manif pour tous) puissent se sentir visé?
    Sinon navrée pour tes fesses. Au moins, grâce à tes fesses différentes… tu n’as rien eu 😜

    J’aime

  2. Nan mais sans blague, à part le fessier endolorie, t as une vie parfaite toi?! Allez dans deux ans tu mets Edgar sur des skis et tu posteras depuis la voiture bloquée dans les bouchons!
    Je ne te souhaite pas forcément cette forme de vie parfaite mais de bonnes nuits, un bébé heureux et une Simone qui envoie JL promener, c est que du bonheur…

    Aimé par 1 personne

  3. ha, j’aime cet article qui colle le smile ! pour ma reprise début janvier, bébé nuage à peine 2 mois, nous a aussi offert une nuit complète. c’était la seule, juste la nuit d’avant le retour au boulot. juste histoire de pouvoir avoir le ton moins terne, et répondre « yes » sans mentir aux fameux « et elle fait ses nuits? » (la phrase que je déteste, j’en parlerai plus tard). et depuis, plus jamais, faut pas pousser non plus, y’a toujours un réveil nocturne, et des poussées dentaires, elle veut bien participer au retour au taf, mais c’était exceptionnel, non mais…

    J’aime

  4. Edgar est vraiment parfait ! il pourrait donner un cours à T. j’ai repris il y a 15 jours et il ne fait toujours pas ses nuits ET fait des réveils tétines. La première vraie nuit d’Edgar me fait rêver. Bonne reprise à toi !

    J’aime

Laisser un commentaire